GRAND ASSALY voie normale
ALTITUDE : 3173 m
TYPE : Rocher
MONTEE : 6 h
DENIVELEE : 1423 m
COTATION : PD
ALLER/RETOUR : 11 h
Accès :
De la vallée de la Tarentaise, prendre la route à gauche juste en sortant du bourg de Ste Foy-Tarentaise après la mairie. Monter pendant 2 kms, à la Mazure et prendre à droite via le Crôt jusqu'au parking terminus 200 m au dessus de la petite centrale électrique de Pierre Giret à 1750 m.
Itinéraire de montée :
Du parking, suivre la route vers la Savonne et juste après le pont prendre à gauche le sentier direction le refuge du Ruitor sur le plateau de la Sassière. Le traverser jusqu'au bout et poursuivre à gauche en longeant le ruisseau du Petit pour découvrir le lac du Petit à 2400 m. De là, remonter direction N-E les différents ressauts et attaquer le couloir abrupt du col d'Assaly entre le Grand et le Petit Assaly. Au col à 3002 m suivre l'arête rocheuse jusqu'au sommet.
Itinéraire de descente :
Par celui de montée.
06 août 1998
Cette course restera graver dans ma mémoire. Ces caractéristiques générales sont les suivantes :
- Dénivelée : 1420 m.
- Temps de course : 11 h 30.
- Terrain : sentier, pierrier , gros éboulis sur 250 m puis rocher sur 170 m assez aérien. Ajouté à cela ma forme quasi inexistante du moment, vous comprenez aisément que tous les ingrédients sont réunis pour m'offrir une journée éprouvante. Pourtant, le temps est magnifique, le site grandiose et très peu fréquenté. Nous laissons la voiture à Pierre Giret à 6 heures 45. Puis la longue approche commence. Et quand je dit longue, je pèse mes mots. Nous traversons le plateau de la Sassière, s'engouffrons dans la vallée la plus à gauche longeant le ruisseau du Petit. Nous arrivons au lac du Petit et alternons replats et ressauts. Je trouve cela agaçant : avant chaque replat je pense apercevoir enfin le sommet, mais non ce sera la prochaine fois, ainsi de suite. Quand je vois enfin l'Assaly, je suis déjà bien fatigué. Et pourtant il me reste à gravir un éboulis et l'arête finale. Autant dire que je ne suis pas au bout de mes peines. Dans l'éboulis, j'avance de deux mètres et j'en redescend un. Je me demande même, comment mes jambes portent encore mon corps. Enfin parvenu au col à 3002 m, Daniel me demande :
- Alors, va t'on au sommet ?
Après une courte réflexion, je réponds :
- De toute façon, cela fait longtemps que je suis cuit, alors un peu plus ou un peu moins !
Nous attaquons une escalade facile cheminant parfois entre de gros rochers puis atteignons enfin la cime à 12 heures 30. En haut, j'oublies mes douleurs et me sens soudain léger. Sentiments qui disparaîtront aussi vite qu'ils sont apparus. La vue est sympathique, elle s'étend du massif du Mont-Blanc au nord jusqu'à la Grande Sassière au sud, du Cervin à l'est jusqu'à la Chartreuse à l'ouest. Puis vient le moment de redescendre. Avec prudence nous enchaînons entre les blocs pour parvenir au col et se jetons (vu la pente, on peut le dire comme ça) dans l'éboulis. La faible réserve d'énergie encore présente dans mon corps me permet tant bien que mal de descendre cette pente pour rejoindre notre lieu de repas attendu depuis longtemps. Là, je me restaure et déjà à court d'eau, Daniel m'offre la moitié de son orange. Je suis tellement fatigué, déshydraté, et agacé par ce retour que la descente est pénible. Enfin, nous arrivons à la voiture à 18 heures 15. Du repas au couché, je bois deux litres d'eau, sans oublier un bon apéritif bien mérité. Je m'endors en pensant que plus jamais je n'y retournerai et pourtant je suis heureux d'avoir vécu cette journée.